28 novembre 2023

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Côte d’Ivoire : A la dédicace de son dernier livre, Simone Gbagbo fait des révélations et affirme « le Pays a besoin de pardon »

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L’ancienne première dame Simone Gbagbo a fait la dédicace de son dernier livre, le samedi 15 juillet 2023 à Cocody. Au cours de cette cérémonie d’échange avec les lecteurs composés de personnalités de haut niveau, Simone Gbagbo a fait des révélations sur ses derniers instants au sous-sol de la république lors de la crise postélectorale de 2010-2011.L’objectif répondait à un devoir de mémoire. Elle a dit avoir commencé à écrire ce livre à Odienné et à l’école de la gendarmerie. Devant près de 400 personnes réunies dans la grande salle de l’hôtel Palm-Club situé à Cocody Lycée Technique pour cette cérémonie de dédicace, elle a animé un panel avec la journaliste Cynthia Becket et Ange-Félix N’Dadpri qui l’interrogeaient. L’occasion était belle pour donner des détails sur son arrestation et ses conditions de détention, sept années durant, à Odienné puis à l’école de la gendarmerie d’Abidjan. Elle a d’abord expliqué que pendant les bombardements, elle était, avec son ancien époux et toutes les autres personnes, refugiée au deuxième sous-sol de la résidence, dans l’espace réservé à la tuyauterie.Simone Gbagbo a aussi fait savoir qu’à l’hôtel du Golf, il y avait environ 400 personnes détenues. Elle affirme avoir négocié avec Soul To Soul qui rapportait tout à ses supérieurs. « Et au bout de quelques jours, un accord a été obtenu pour le personnel de maison et autres chauffeurs puissent rentrer chez eux. Cependant, elle n’a rien su du départ de ses propres enfants. « Grâce à Soul To Soul, qui m’a tendu un téléphone pour me passer mes enfants, j’ai su qu’ils se trouvaient au Ghana », explique-t-elle.Au vu de toute cette expérience, Simone Gbagbo dit avoir pardonné et que la Côte d’Ivoire a besoin de pardon.« Je ne crois pas que l’on aille faire la prison pour devenir plus fort. Je peux par contre dire que la prison m’a rendue plus forte. C’est une conséquence et non un objectif. C’est pourquoi on dit de ne pas faire d’un adversaire, un martyr. La seule solution pour que le corps, l’âme et l’esprit soient sauvés, c’est le pardon. La Côte d’Ivoire, elle-même, a besoin de placer le pardon au centre de toutes ses actions. Si nous ne réalisons pas véritablement et correctement le pardon, notre pays va exploser et nous échapper », explique-t-elle pour terminer.

Essoh Aka


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