29 novembre 2023

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Espèces protégées / Le trafic impacte fortement les écosystèmes des Etats

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Les espèces fauniques protégées continuent de subir la menace des trafiquants.

Les effets négatifs de cette menace de la criminalité liée aux espèces sauvages impactent directement et négativement les écosystèmes et les moyens d’existence des Etats.

En effet, selon les experts, la destruction de ces écosystèmes déjà fragiles, dégrade la biodiversité.

Et le constat révèle que ses infractions qui ont des conséquences graves sur le développement, sont commises dans les pays en proie au djihadisme où les institutions, dénuées de ressources, ne sont pas en mesure de protéger les animaux ou le patrimoine naturel.

A en croire, les experts, les trafiquants des espèces protégées exploitent souvent les besoins des communautés vulnérables dont la situation économique précaire ne leur laisse souvent d’autre choix que de participer à ces activités.

En effet, ces criminels profitent de la faiblesse pour prospérer, en corrompant certaines autorités. La criminalité faunique pille les espaces naturels, appauvrit l’environnement des populations rurales.

De fait, le trafic des espèces protégées est en effet un crime organisé qui utilise de lourds moyens financiers pour financer le braconnage.

Tout cela a un impact très profond sur la biodiversité qui est exterminée malgré des espaces naturels encore vastes, mais sur la société également.

Ainsi, des espèces emblématiques comme l’éléphant, le pangolin et les célèbres primates d’Afrique de l’Ouest connaissent un déclin rapide de leurs populations en raison de leur forte demande sur les marchés illicites.

Fort heureusement en Côte d’Ivoire, les autorités ont pris conscience de ce phénomène et luttent activement contre.

Toute chose qui réjouit EAGLE-Côte d’Ivoire, une ONG spécialisée dans la lutte contre le trafic des espèces protégées.

L’ONG n’a d’ailleurs pas caché sa satisfaction : « Le projet EAGLE-CI travaille avec les autorités ivoiriennes depuis 2017 et la collaboration est fructueuse. Ce sont plus de 87 trafiquants arrêtés, avec des saisies d’espèces sauvages protégées réalisées grâce à cette synergie. Par exemple, ce sont 4015 kg d’écailles de pangolins, 822,01 kg d’ivoires bruts, 198 objets d’ivoires sculptés qui ont été saisis mais également 2 peaux de lions, et aussi des animaux vivants comme un chimpanzé et 115 perroquets gris du Gabon. »

Le projet EAGLE-Côte d’Ivoire soutient que les arrestations réalisées par les autorités ivoiriennes ont un impact positif dans la préservation des espèces sauvages protégées.

« L’augmentation des arrestations permet de mieux comprendre les réseaux dans la sous-région, de créer de la méfiance et de l’incertitude chez les trafiquants et réduire le rythme du trafic. Quand un chef de réseau est arrêté, c’est toute une pyramide qui est déstabilisée », confie un responsable de l’ONG.

Elle salue l’engagement de ses partenaires réguliers que sont le ministère des Eaux et Forêts, avec notamment la Direction de la Faune et des Ressources Cynégétique (DFRC) et la Direction de la Police Forestière et de l’Eau (DPFE) et également avec l’Unité de lutte contre la Criminalité Transnationale (UCT).

L’ONG souhaite par conséquent que la lutte contre le trafic des espèces protégées soit une priorité pour chaque pays car les données consolidées par la Convention internationale sur les espèces protégées en voie d’extinction (CITES) sont très inquiétantes.

A preuve, rien que pour les éléphants, la CITES indique qu’on dénombrait au début du 20ème siècle, 20 millions d’éléphants en Afrique. Leur nombre est tombé à seulement 1,2 million en 1980 et tourne autour de 500.000 éléphants aujourd’hui car un éléphant est abattu toutes les quinze minutes en Afrique pour ses défenses.

« Quand une espèce disparaît, les trafiquants se rabattent sur une espèce de substitution qui est à son tour gravement mise en danger. C’est une véritable spirale d’extinction », déplore l’ONG

BS avec Sercom


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