
Face aux multiples délestage, les maliens s’attendaient à de propositions concrètes de la part du ministre des mines de l’énergie et de l’eau. Malheureusement chacun devra encore prendre son mal en patience, car non seulement il n’a fait aucune proposition concrète, pire, il va même jusqu’à prendre une Fatiha attestant son impuissance face au fléau.
Comme le dit l’adage : « On n’est pas sorti de l’auberge ». Du moins c’est ce qui résume le problème de délestage qui sévit dans la capitale malienne. En effet ce jeudi 15 avril 2021, l’annonce de sa conférence de presse avait mobilisé plus d’une cinquantaine de journalistes. Tous impatients de connaître les mesures diligentes et adéquates prises par le ministre des mines de l’énergie et de l’eau. Finalement tout semble prouver que le ministre s’avoue déjà vaincu.
« Nous comprenons, qu’il fait chaud. Nous avons été chargé pour fournir l’électricité. C’est notre job. Mais il faut que vous sachiez qu’il y’a un certain nombre de raisons qui justifient ce délestage. Nous avons évalué la situation. Aujourd’hui le Mali consomme 400 mégawatts. Et seul la ville de Bamako utilise 300 sur les 400 mégawatts, soit les 3/4. Il y’a longtemps nous avons signé un contrat de partenariat d’interconnexion avec la Côte-d’Ivoire qui nous fournit 100 mégawatts sur les 400. Aujourd’hui pour palier tout délestage et fournir de l’électricité à tous la m’aliéna il nous faut 2.300 milliards FCFA » s’est lamenté notre ministre de l’énergie.
Toujours dans ses explications, le ministre dira que ce qui n’a pas été fait en 30 ans, ce n’est point en 4 mois qu’on pourra le réaliser. Pire, il ajoute que les équipements qui produisent de l’électricité n’ont pas connu les entretiens nécessaires. Et que la vétusté desdits équipements étaient un frein pour répondre favorablement à la demande.
Et s’agissant d’une éventuelle batterie de mesures contre le délestage, le conférencier son “ One man show ” dira qu’une centrale thermique est déjà à 30% de réalisation à Sirakôrô. Et que ladite centrale devra produire 100 mégawatts en compensation de l’apport de la Côte-d’Ivoire. Aussi ajoute-t-il que des investigations avaient conclu que la Côte-d’Ivoire ne fournissait pas la quantité demandée.
« Il faut retenir qu’aucune solution ou projet ne saurait être exécuté avant les 18 mois. Nous avons demandé aussi à tous nos prestataires de service s’ils pouvaient mettre en place une centrale thermique d’une capacité allant de 20 à 40 mégawatts. Et seul deux prestataires ont pu nous garantir la fourniture de 20 mégawatts. Nous avonsaussi décidé de nous orienter vers l’énergie solaire. Et à la date d’aujourd’hui, trois conventions de partenariat ont déjà été signé en conseil de ministres. Il s’agit d’un partenariat avec des structures privées de produire de l’électricité solaire et de revendre à l’Etat. Et depuis notre arrivée, nous avons décidé de faire un entretien complet sur les barrages. Car ces derniers n’avaient pas d’entretien depuis longtemps», a laissé entendre le ministre.
Par ailleurs, le ministre dans ses explications à dormir debout dira que trois engagements majeurs ont été pris. Il s’agit de sécuriser la fourniture et le respect du contrat avec les pays voisins qui est la Côte-d’Ivoire ; de prendre soins des positions de secours qui sont installées à Badalabougou et à Sotuba. Nous comprenons la situation, nous implorons l’indulgence de la population. En conclusion, en 2022 nous aurons déjà réalisé la centrale de Sirakôrô. Nous
Nous sommes venus trouver que l’EDM devait 180 milliards FCFA aux prestataires. Nous avons donc chercher des groupes électrogènes pour assurer la relève. Notre bilan serait plus visible en 2022. Et il faut retenir que nous avons signé avec l’agence internationale solaire un contrat de production de 500 mégawatts. C’est une première expérience pour cette agence, et nous espérons que cela sera utile au peuple malien. Plusieurs partenaires ont déjà investi des milliards, mais nous continuons toujours de multiplier les efforts afin de lever les fonds nécessaires résoudre définitivement le problème de l’électricité », s’exclame le ministre.
Interrogé sur la mise en place d’une solution immédiate, le ministre dira une fois de plus que la population devra être indulgente. « Je n’ai pas de baguette magique. Et si j’avais le pouvoir de changer immédiatement la situation je l’aurais déjà fait » s’est morfondu encore le ministre.
Faut-il le souligner, le ministre a terminé cette rencontre par une fatiha qui a beaucoup amusé la galerie sur les réseaux sociaux. Et déjà un hashtag a déjà fait le tour sur le net qualifiant le ministre tutelle de « ministre fatihalogue».
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