3 décembre 2023

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Mali : La diaspora togolaise du Mali monte au créneau contre leur président Faure Gnassingbé

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Le samedi 26 juin 2021 à la maison de presse, la Dynamique Monseigneur Kpodzro Mali ( DMK) qui regroupe plusieurs ressortissants Togolais au Mali ont animé une conférence de presse. Lors de cette rencontre, les responsables de la DMK après avoir confirmé leur soutien aux autorités de la transition au Mali, ils ont dénoncé la dictature et la gestion chaotique de leur président Faure Gnassingbé. 

Selon Polycarpe Barandao président par intérim de la Dynamique Monseigneur Kpodzro Mali, a martelé que René Dumont, dès 1962, a courageusement joué à l’oiseau de mauvais augure en déclarant que « l’Afrique noire est mal partie ». Aujourd’hui, soixante ans après ce sombre diagnostic, on ne peut lui jeter la première pierre en voyant l’état du continent noir avec la compromission de la plupart de ses dirigeants. Sil a y a bien un pays qui illustre à merveille cette triste situation du continent noir, c’est le Togo. Ce pays d’Afrique de l’Ouest qui, parmi ses voisins, semble passer presque inaperçu par sa taille, est curieusement et pour cause le sinistre laboratoire où ont couvé toutes les pathologies à l’origine des crises politiques en Afrique. Porte d’entrée symbolique des européens sur le continent noir à la faveur de la conférence de Berlin de 1884 et premier pays d’Afrique noire à ouvrir le triste bal des coups d’État après les indépendances avec l’assassinat en 1963 du père de l’indépendance Sylvanus Olympio, le Togo a servi depuis les indépendances à l’Afrique d’exemple de dictature la plus féroce, d’assassinat et de torture d’opposants, de règne sans fin, de perversion de la Constitution et de dévolution héréditaire du pouvoir de père en fils dans une République, d’élections frauduleuses, de sanglantes contestations pré et post électorales… La gangrène a tellement métastasé aujourd’hui que même des pays qui ont amorcé la voie de la démocratie sont retournés, comme s’ils s’étaient égarés, vers les sinistres sentiers tortueux de l’anarchie, de la dictature et de la conservation du pouvoir par la force. Il va sans dire que guérir le Togo reviendrait par ricochet à guérir l’Afrique ! De toutes les couches sociales, celles qui souffrent le plus de ces interminables crises politiques sont les forces vives. Et elles sont composées, ces forces vives, d’élèves et étudiants, d’enseignants, de médecins, de mécaniciens, de juristes, de menuisiers, de conducteurs de taxi, d’apprentis, de chômeurs, de cultivateurs, de commerçants.. Dans un pays où les citoyens âgés de moins de 30 ans représentent plus de 70%, les forces vives togolaises ont aujourd’hui l’impérieux devoir de contribuer à libérer le Togo. À l’en croire  les forces vives de la nation ne doivent pas le faire parce qu’on le leur demande, encore moins pour porter au pouvoir un homme politique. Elles sont tenues de le faire parce que c’est leur avenir qui est menacé dans un pays où leur présent a été hypothéqué. Lutter pour une véritable indépendance du Togo en particulier et de l’Afrique en général ne signifie aucunement pas s’égosiller dans des slogans stériles contre un pays ou contre un peuple désigné à tort ou à raison comme le responsable du mal de l’Afrique. Il s’agit : – Primo : de reconnaître que le Togo anciennement appelé LebenƐ dans l’Afrique Antique (Kemeta), depuis l’intronisation du Roi des rois d’Afrique au bord du Gbaga (lac Togo) en passant la signature du traité d’amitié qui ouvrit la voie au partage de l’Afrique lors de la conférence de Berlin en 1884 à l’incident fondateur de la République le 27 avril 1960 (mise en berne provisoire du drapeau) puis à l’assassinat rituel de Sylvanus Olympio en 1963, cristallise d’importantes charges énergétiques de basse vibration génératrices des crises sociopolitiques de plus en plus graves mettant à mal le vivre-ensemble et qui requièrent un véritable travail de correction (purification et transmutation). – Secundo : de prendre l’engagement de se joindre au travail de correction du mal togolais en y consentant, en dehors de toute obédience politique et religieuse, tous les efforts humains, spirituels, matériels et financiers possibles, en faisant de ces vers de l’hymne national togolais un mantra : « Unissons nos efforts pour la naissance de la toute nouvelle Grande Humanité, » Et la correction de cette anomalie passe principalement par l’Amour et subséquemment l’Alternance politique que cherche désespérément le Peuple togolais depuis les années 90, un brave peuple qui l’a réalisée à travers la révolution électorale et pacifique de l’élection plébiscitant largement le Docteur Gabriel présidentielle du 22 février 2020 Agbeyomé Messan KODJO. 

Il poursuivra son allocution en disant que le moment est venu pour tous les peuples d’Afrique surtout les Patriotes de prendre la mesure des enjeux géostratégiques notamment géopolitiques et géo-économiques que recouvrent ces crises multiformes qui gangrènent le continent afin d’euvrer résolument à sa libération et sa deuxième et Véritable Indépendance. C’est pour cette raison que nous, forces vives togolaises regroupées ici cet après midi au sein de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) Mali, apportons notre plein soutien au Patriarche de la Nation, SE Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, au Président démocratiquement élu, SE Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo et au Gouvernement légitime du Togo dans leur combat pour la Libération nationale de la Terre de nos Aieux La DMK Mali solidaire du Peuple togolais réduit à la misère et déshumanisé, condamne avec vigueur la violation permanente des droits de l’Homme sous toutes ses coutures au Togo, en appelle à l’allègement du panier de la ménagère et la libération de tous les détenus politiques et arbitraires dans les prisons togolaises. 

Continuant dans la même lignée, il dira que la DMK Mali invite la communauté internationale à œuvrer résolument dans les meilleurs délais pour le transfert pacifique du pouvoir Président au démocratiquement élu, SE Dr Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo. La DMK Mali salue l’offensive diplomatique lancée depuis le 20 mai 2021 par le Gouvernement légitime du Togo et invite la diaspora togolaise d’Amérique du nord à participer massivement à la Rencontre citoyenne et patriotique du 16 juillet 2021 à New York pour porter haut à la face du monde le contentieux politique entre le Togo et l’ONU né de la violation criarde par la France de l’article 22 du pacte de la Société des Nations (SDN) du 28 juin 1919, et subséquemment sa grande responsabilité dans la crise togolaise que l’ONU doit activement contribuer à résoudre pacifiquement.


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