9 décembre 2023

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Non-application des règles du profil de carrière aux Impôts / Des agents dénoncent la supercherie de la Direction Générale

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Des agents des Impôts membres de l’Alliance nouvelle des agents de la Direction Générale des impôts (ANADGI) ne sont pas contents de l’attitude de leurs premiers responsables.
Ils l’ont fait savoir récemment, au Plateau, lors d’une conférence de presse animée par Michaël Dougrou, Secrétaire général de l’ANADGI.

Au cours de cette rencontre, le syndicaliste a levé un coin de voile sur la pomme de discorde qui oppose son syndicat à la Direction Générale.

«En vue de promouvoir la bonne gouvernance et le bon respect des normes liées au traitement salarial des agents, la Direction Générale des Impôts (DGI) a validé son projet de nouveau profil de carrière au cours d’un séminaire, à Grand-Bassam. Les participants ont réfléchi, durant ce séminaire, à doter la Direction Générale des Impôts d’un profil de carrière plus adapté à la réalité de ses ressources humaines et d’un plan de carrière consensuel grâce auxquels cette administration financière peut atteindre les objectifs qui lui sont assignés », a-t-il confié.

Selon lui, les règles d’application de profil de carrière au sein de la DGI ne sont toujours pas effectives.

« En effet, les nouveaux agents issus des concours administratifs organisés par le Ministère de la Fonction Publique session 2018, 2019, 2020 et 2021 et affectés à la Direction Générale des Impôts se voient appliqués la disposition de l’article 22 dudit profil de carrière non encore entré en vigueur. Laquelle disposition leur octroie le quart de la totalité de leurs primes de rendement soit 25% au lieu de 100% comme le stipulent les dispositions transitoires avant l’entrée en vigueur effective dudit profil de carrière. Tous les agents affectés aux Impôts avant l’entrée en vigueur totale et effective ne sont nullement touchés par la disposition des 25%. Ceux qui seront affectés après l’entrée en vigueur dudit profit seront visés par cette disposition.

Un profil de carrière s’applique dans son entièreté et non de façon partielle et à une catégorie d’agents. Cette politique de gestion tout en créant un malaise profond et une injustice au sein des agents de la Direction Générale des Impôts, met en mal le respect des règles préétablies par la Direction et donc impactera bien évidement le rendement de notre administration qui selon la politique gouvernementale représente un pilier pour le développement économique de la Côte d’Ivoire », a-t-il déploré.

Selon Michaël Dougrou, le profil de carrière est la clé de l’optimisation des ressources fiscales à la DGI. «Ainsi, refusé son application aujourd’hui sous-entend que la DGI refuserait de suivre l’élan de développement que le gouvernement essaie d’impulser à la Côte d’Ivoire.

De ce fait, Si nous convenons que le profil de carrière est le gage de l’égalité des agents devant les règles d’évolution interne dans une administration, et qu’il garantit l’équilibre général du système par le renouvellement de la chaîne de commandement, alors vous conviendrez avec nous que la DGI est sous embargo», a-t-il fustigé.

Le conférencier dit ne pas comprendre l’attitude de sa direction générale qui prétexte d’un manque de ressources financières pour justifier la non-application des règles du profil de carrière. D’autant plus qu’au moment où la direction générale refuse d’appliquer ces règles, elle maintient à leurs postes des retraités dont la rémunération est évidemment plus lourde pour le système.

«Au moment où on refuse appliquer les règles du profil de carrière, des retraités sont en poste, malgré la menace de l’article 260 du code pénal, qui punit le maintien en service des personnes appelées à faire valoir leurs droits à la retraite. En plus, quand on recrute et qu’on promeut de nouveaux agents au détriment des agents compétents, quand on fait une application partielle des règles et textes légaux portant sur le traitement des rémunérations et autres indemnités de fonction, on détruit ainsi l’équilibre du système administratif », a dénoncé Michaël Dougrou qui n’a pas manqué de lancer cet appel à sa direction générale : «Pour lutter contre cette expression qui indique que l’agent des impôts est un ’’cordonnier mal chaussé’’, il est donc impérieux qu’au niveau de la DGI, il y ait une autonomie financière. En somme, quelles que soient les contingences, il est important que ce profil de carrière soit appliqué de façon intégrale », a martelé le conférencier.

BS


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