Samuel Munzele Maimbo, L’homme de l’heure pour transformer la BAD et l’Afrique

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Alors que l’échéance de l’élection à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD) se profile pour le 29 mai 2025, le nom du Dr Samuel Munzele Maimbo, vice-président en charge du budget, de l’évaluation des performances et de la planification stratégique à la Banque mondiale, s’impose comme l’une des candidatures les plus sérieusement envisagées.

Ce technocrate zambien, dont la carrière illustre un engagement sans faille en faveur du développement, pourrait bien incarner le nouveau visage de cette institution phare du continent.

Doté d’un parcours académique irréprochable, le Dr Maimbo a accumulé une vaste expertise au cours de plus de deux décennies à la Banque mondiale, où il s’est distingué par des réalisations de premier ordre. Parmi elles, la mobilisation de 93 milliards de dollars pour le financement de l’IDA20, un record qui a renforcé sa réputation d’homme d’action capable de traduire les ambitions en résultats tangibles. Mais si son CV impressionne, le rôle qu’il aspire à jouer à la BAD nécessitera une vision audacieuse et des compétences stratégiques accrues pour répondre aux besoins urgents d’un continent confronté à des défis multiples.

L’Afrique, qui concentre désormais près de 67 % de la pauvreté mondiale, doit naviguer dans des eaux particulièrement troubles. La croissance économique, bien que présente, reste inégale, laissant des centaines de millions de citoyens piégés dans le cercle vicieux des inégalités et du sous-développement. La tâche qui attend le futur président de la BAD est donc monumentale : il s’agira non seulement de financer les infrastructures nécessaires pour soutenir l’émergence, mais aussi de repenser les politiques économiques en faveur d’une justice sociale plus affirmée.

Le Dr Maimbo pourrait se révéler un choix judicieux pour porter cette ambition. Reconnu pour son pragmatisme et son efficacité, il a forgé une solide réputation de bâtisseur de consensus au sein des arènes complexes où s’entremêlent des intérêts divergents. À la BAD, où se côtoient 54 pays membres régionaux et 27 partenaires non africains, ses compétences diplomatiques seront essentielles pour maintenir l’équilibre entre aspirations africaines et attentes des actionnaires internationaux.

Cependant, la route vers la présidence n’est pas sans embûches. Des candidatures rivales, portées par des personnalités tout aussi qualifiées, émergent déjà dans l’ombre, alimentant des tractations politiques intenses. Le scrutin, qui engage l’avenir de l’Afrique, pourrait se jouer aussi bien sur des considérations stratégiques que sur des alliances de circonstance, dans un contexte où chaque voix compte.

Le Dr Maimbo saura-t-il convaincre les 81 pays actionnaires de la BAD de sa capacité à redéfinir l’avenir de l’institution ? Si ses compétences et son expérience parlent en sa faveur, il lui reste à démontrer qu’il est non seulement l’homme de la situation, mais aussi celui qui incarnera un véritable renouveau pour une Afrique en quête de solutions durables. Les regards sont désormais tournés vers cette échéance décisive, qui déterminera le cap à suivre pour transformer les promesses du continent en réalités concrètes.

Essoh Aka

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