Koulai Mangni Valentin, surnommé « Maréchal Kunta Kinte », n’a pas mâché ses mots en s’adressant au président de la République dans une déclaration retentissante, réclamant une meilleure justice sociale et une redistribution équitable des richesses nationales.
En tant que secrétaire général national du MASSIP et porte-parole de la Coalition des Syndicats Actifs de la Santé, il s’est insurgé contre les inégalités flagrantes dans la répartition des ressources publiques, particulièrement celles issues du budget de l’État.
Le candidat à l’élection présidentielle de 2025 a évoqué l’idée que « nul n’a le droit d’être heureux tout seul », empruntée à Raoul Follereau, pour illustrer l’injustice économique actuelle. Il critique vivement le fait que les dirigeants politiques se dotent de privilèges exorbitants, dont une dotation annuelle personnelle de 342,6 milliards de francs CFA pour le président, tandis que les fonctionnaires, principaux acteurs de la production de richesse, peinent à joindre les deux bouts.Dans un discours incisif, Koulai Mangni Valentin s’interroge : « Si nous sommes tous égaux devant Dieu, pourquoi les privilèges sont-ils réservés aux seuls élus ? » Selon lui, un chef d’État véritablement soucieux de justice sociale devrait prioriser l’amélioration des conditions de vie des travailleurs du secteur public en leur octroyant des primes trimestrielles conséquentes. Cela permettrait aux fonctionnaires de bénéficier directement des fruits de leur labeur et de contribuer à une croissance inclusive.
Cette déclaration s’inscrit dans un contexte de revendications syndicales croissantes en Côte d’Ivoire, où les agents de la santé et d’autres fonctionnaires réclament depuis des années une revalorisation salariale et une reconnaissance accrue de leur travail.
La pandémie de COVID-19 a exacerbé ces tensions, mettant en lumière le rôle crucial des travailleurs de première ligne, souvent sous-payés et sous-estimés.Pour Koulai Mangni Valentin, il est temps que les autorités revoient leur gestion des finances publiques pour éviter une exacerbation des frustrations sociales. « Recevoir la colère de Dieu durant ma mandature est impensable », a-t-il insisté, appelant à un changement radical de cap.
Selon lui, une redistribution équitable des ressources est non seulement une question de justice, mais aussi une nécessité pour assurer la stabilité sociale et économique du pays.Son message résonne comme un avertissement adressé aux autorités actuelles et un appel à la solidarité nationale. Il souhaite que les élections de 2025 marquent le début d’une ère de gouvernance plus équitable, où les richesses produites par le pays bénéficient à tous ses citoyens, sans distinction.
« Ensemble, solidaire et engagé, nous changerons les choses », conclut-il, en incitant les Ivoiriens à se joindre à son combat pour une société plus juste.
Essoh Aka
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