
L’Algérie a ordonné l’expulsion de douze agents de l’ambassade française à Alger, leur accordant 48 heures pour quitter le territoire. Cette décision marque une escalade significative dans les tensions entre les deux pays, la première du genre depuis 1962. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a dénoncé cette mesure, la qualifiant de réponse à l’arrestation de trois ressortissants algériens en France, dont un agent consulaire, soupçonnés d’implication dans l’enlèvement de l’opposant algérien Amir Boukhors, dit « Amir DZ ».
Contexte de l’expulsion
Cette crise diplomatique trouve son origine dans l’affaire Amir Boukhors, un opposant au régime algérien, victime en avril 2024 d’une tentative d’enlèvement à Paris. L’Algérie a exprimé son mécontentement face à l’arrestation de plusieurs de ses ressortissants en lien avec cet incident. Le ministre Barrot a précisé que les diplomates expulsés ne sont pas impliqués dans cette affaire, soulignant que cette décision algérienne pourrait constituer une réponse à l’arrestation de trois ressortissants algériens soupçonnés de faits graves sur le territoire national français.
Réactions et perspectives
La France a exprimé son intention de réagir immédiatement si l’Algérie persiste dans sa décision. Le ministre Barrot a averti que cette expulsion pourrait entraîner des mesures de réciprocité, sans préciser la nature de ces actions. Cette situation survient dans un contexte déjà tendu entre les deux pays, marqué par des différends sur des questions diplomatiques et des tensions liées à des affaires internes.
Les autorités algériennes n’ont pas encore commenté cette menace de représailles. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer l’évolution de cette crise diplomatique et ses répercussions sur les relations entre la France et l’Algérie.
Séverin Konan
Ovajabmedia.com
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