’’Les jeudis de l’ethnologue . Réflexions inachevées sur la mort’’. C’est le titre du recueil de chroniques que vient de publier Éric KPANGNI, un jeune écrivain, ethnologue de formation. Cette œuvre de 120 pages éditée par Les éditions KAMIT, est un recueil de 106 chroniques qui tournent autour de la mort, notamment les pratiques funéraires.
Pour la dédicace de ’’ Les jeudis de l’ethnologue. Réflexions inachevées sur la mort’’ préfacée par professeur Ehui Prisca Justine, enseignante chercheurs à l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, Eric KPANGNI était à la librairie Carrefour à Cocody Saint Jean, le jeudi 25 juillet 2024.
L’ethnologue écrivain a levé un coin de voile sur ses motivations : «L’idée d’écrire ce recueil de chroniques l’est venue pendant la période où le Coronavirus sévissait. Vu que nous ne pouvions pas trop aller au travail, nous avons mis à profit nos temps libres avec des amis sur Facebook pour mener des réflexions sur la mort et autres.
De ces réflexions sont sortis un condensés de savoirs à savoir un recueil de 24 chroniques qui sont destinées aussi bien au grand public qu’aux étudiants qui pourraient en faire des sujets de thèse, des articles scientifiques », a-t-il confié.
Selon l’auteur, ce recueil de chroniques est plus scientifiques même s’il est écrit avec le style littéraire.
C’est pourquoi il se dit ouvert à toute collaboration avec les chercheurs et les étudiants. «Nous restons ouvert pour d’éventuelles collaborations interdisciplinaires pour des recherches scientifiques parce que j’en fais très souvent avec les archéologues, psychologues etc. C’est un recueil de chroniques qui est plus scientifiques mais écrits avec le style littéraire. Pour preuve, on y trouve des proses. J’ai utilisé la prose pour rendre hommage à l’une de nos enseignantes qui nous a quittés.
Mais vu que je suis Akan j’ai beaucoup mis l’accent sur la culture Akan au niveau des pratiques funéraires et tout ce qui est lié aux défunts. J’ai aussi fait un clin d’œil aux Krous (Béthé) en mettant en évidence l’importance du chiffre 4 qui représente l’homme et le chiffre 3 la femme. Ce qui est le contraire chez les Akan », a indiqué Eric KPANGNI qui n’est pas un nouveau venu dans le cercle des écrivains en Côte d’Ivoire.
En effet, cet ethnologue dit avoir à son actif quelques œuvres littéraires.
«Je suis à ma première œuvre individuelle. Cependant, j’ai été nominé en 2016 au concours AECI pour la recherche de Talents avec mon conte intitulé ’’ Lorsqu’on crache au dessus de sa tête’’. En 2017, j’ai été encore nominé avec ma nouvelle ’’Le procès’’ qui traitait de la corruption et autres. En 2019, avec mes amis de l’AECI, nous avons fait sortir un autre recueil de nouvelles. Donc depuis 2016, je suis en train de faire mon petit bonhomme de chemin».
Pour l’écriture de cette œuvre, Eric KPANGNI avoue s’être appuyé sur des travaux d’autres chercheurs.
«Je me suis appuyé sur des écris des anthropologues, sociologues, psychologues, ethnologues, historiens qui cadraient avec le sujet.
La mort a toujours constitué le déclencheur d’un questionnement sans réponse chez l’humain. Les funérailles sont en soi des réponses variées que chaque société donne tout en laissant claironner de multiples interrogations.
De par leurs écrits, j’ai fait des ouvertures pour comprendre l’action de l’homme. J’ai fait les constats et à partir des constats, j’ai fait appel aux écrits et quand il y a eu des insuffisances dans ces écrits, je me suis fait des interrogations d’où l’ouverture qui a conduit aux débats sur le Méta.
Pourquoi vivre s’il faut mourir ? D’où venons-nous ? En quoi croire ? Où irons-nous dans notre destinée post-mortem ?
La chronique hebdomadaire »Les jeudis de l’Ethnologue C.) » résumée dans ce manuscrit fait le toilettage de nos savoirs à la lumière de la littérature consultée et des recherches effectuées sur la mort, les funérailles et tout ce qui en découle. Merci de recevoir à travers ces lignes émaillées d’échanges avec des followers, les analyses de certains des écrits qui se fondent dans le dynamisme des croyances de nos sociétés. Surtout celle des Anyi-sanvi», a-t-il précisé avant de faire cette confidence : « Ma thèse est portée sur les dépenses funéraires. Dans mon sujet, je me suis intéressé aux superflus de ces dépenses funéraires ».
Faut-il le préciser Eric KPANGNI prépare une thèse unique de Doctorat à l’Institut de Sciences anthropologues de Développement de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody.
BS
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