L’orpaillage clandestin fait des ravages à Kombolokoro, dans la région du Poro, à l’instar de nombreuses localités du pays. Cette activité est dénoncée par de nombreuses personnes de la région dont Zié Bethléem Soro, fondateur d’écoles et fils de la région.
Du fait de son opposition à cette activité, sa vie est aujourd’hui est aujourd’hui menacée. Pour preuve, dans la soirée du mercredi 28 août 2024, Ziė Bethléem Soro a été suivi discrètement par deux individus à moto dans les rues de Korhogo, selon un de ses proches.
«Ayant constaté le mouvement suspect, et après plusieurs détours, il a marqué un arrêt devant le commissariat de police de la ville. Là encore, les deux individus sur la moto ont marqué également un arrêt. Sans descendre de sa voiture, il interpella un agent de la police à qui il expliqua la situation. Très vite interpellés, les deux suspects affirmèrent le suivre à la demande de leur chef orpailleur, un certain Aboudramane Traoré de nationalité burkinabè, parce que n’ayant pas répondu à une convocation par eux introduite à la gendarmerie de Niofoin. Plainte consécutive disent-ils, à l’arrêt de leurs activités sur instigation de M. Ziė Bethléem Soro. Activités selon eux, pourtant autorisées par le Sous-préfet et le Commandant de Brigade de la gendarmerie de Niofoin, ainsi que par le commandant de compagnie de la gendarmerie de Korhogo.
Interrogé, le commandant de brigade de gendarmerie de Niofoin a nié l’existence d’une plainte contre M. Ziė Bethléem Soro », confie un proche de Ziė Bethléem Soro.
Orpaillage clandestin et assassinat manqué
Ziė Bethléem Soro lui-même confirme ce témoignage de son proche et interpelle les autorités compétentes à l’effet de faire la lumière sur cette affaire.
« Monsieur le ministre de la Défense et de la Sécurité. Monsieur le chef d’État major de l’armée. Monsieur le ministre des Mines. Monsieur le procureur prêt le tribunal de première instance de korhogo Monsieur le Procureur général.
Le mercredi 28 Août 2024 aux environs de 18h, j’ai été poursuivi par deux jeunes à moto qui était constamment en communication au téléphone.
En me suivant, nous avons parcouru plusieurs quartiers de Korhogo. Je me suis finalement dirigé vers le commissariat de police après avoir constaté que j’étais poursuivi. Les jeunes qui étaient à moto ont aussi stationné en toute confiance et étaient en communication. Je suis resté dans la voiture jusqu’à ce que 3mn plus tard un agent de police vienne vers moi. Je l’ai informé de la situation. Il a donc interrogé ces jeunes qui ont soutenu avoir porté plainte contre moi et d’autres personnes à la brigade de Niofoin pour avoir fait arrêter les travaux de l’orpaillage de leur chef Traoré. Selon eux, leur mission était de me livrer à la compagnie territoriale de Korhogo », a-t-il fait savoir.
Poursuivant, il dira : « Le commissaire de police a refusé de me livrer et a appelé le commandant de brigade de Niofoin qui a soutenu ne pas avoir délivré une convocation me concernant.
Cependant, ces jeunes ont continué en disant avoir l’accord du sous-préfet, du commandant de brigade et du commandant de la compagnie pour l’orpaillage et que j’étais le principal opposant en tant que président de la Mutuelle», a confié Zié Bethléem Soro avant d’ajouter : «Le jeudi 22 avril 2023, mon portable a été volé dans ma voiture et mon vice-président avait par la suite été appelé par les trois autorités sécuritaires en question.
Pire, le 26 avril 2023 Yéo Sosson, principal opposant à cette activité d’orpaillage avait été retrouvé mort à l’entrée de Korhogo et deux semaines après l’orpaillage clandestin commença ».
Au regard de ce récit, les autorités compétentes doivent prendre leurs responsabilités pour mettre fin à cette situation. Il y va de la vie d’un citoyen dont la contribution au développement de sa région et au soutien aux élèves défavorisés, sont reconnus.
Faut-il, le rappeler, Zié Bethléem Soro est fondateur d’établissements scolaires à Korhogo.
AK
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