
La question de la prime d’incitation à la Fonction publique en Côte d’Ivoire est en passe de devenir un cailloux dans les souliers du gouvernement.
Pour cause, le SYNACULTURE, un des syndicats du ministère de la Culture et de la Francophonie l’a fait savoir dans une déclaration dont copie nous est parvenue. « Le secteur de la culture attend la prime depuis 05 ans.

En octobre 2024, 1135 agents avaient, par une pétition, demandés leur redéploiement dans des Ministères à prime. On a été calmés et le mot d’ordre de grève lancé le 31 Octobre 2024 a été suspendu et non levé. Voilà 06 mois qu’on attend la réponse à la question de la Prime qu’on a demandé. Voilà 06 mois qu’on a confiance aux autorités comme elles nous l’ont demandé.
Pour nous, c’est 08 milliards seulement par an. C’est rien pour la grande Côte d’Ivoire. Nous attendons, nous aussi, une réponse claire, précise et concise et non des longs discours. Ne venez pas dire demain que nous ne sommes pas de bonne foi.
Nos cœurs sont chauds mais on a décidé d’attendre un peu, parce qu’on espère que vous allez donner une réponse satisfaisante à la question de la prime pour tous enfin.

Elle est trop sérieuse, pour être traitée d’une façon aussi désinvolte par le DG de la Fonction Publique. DG, dans quelques jours, vos collaborateurs du ministère de la Fonction publique percevront la Prime du Premier trimestre 2025 », précise le SYNACULTURE.
Pour ce syndicat, la question de la prime est légitime et tous fonctionnaires devraient en bénéficier. C’est pourquoi le syndicat déplore l’attitude teinte d’arrogance du DG de la Fonction publique : « Fonctionnaires Ivoiriens, des chercheurs de PRIME qui s’assument. Depuis bientôt une semaine, les enseignants de deux Ministères sont en grève. La réponse à ce légitime mouvement, c’est le mépris, les menaces et pire les arrestations suivies d’emprisonnements immédiats.
Quand la question de la Prime, qui est le fondement même de cette Grève, est abordée par certaines autorités, c’est avec condescendance. A la rigueur, les grévistes devraient faire profil bas parce que ce qu’ils demandent doit être plutôt fait sous forme de doléance et non de Revendications.
Souvent même, on les traite de chasseurs de primes à l’image de vulgaires délinquants sans foi ni loi des films Westerns de notre enfance.
Or le DG de la Fonction publique a reconnu que sur 33 Ministères que comptent l’administration ivoirienne 16 bénéficient déjà des Primes y compris son Ministère (donc lui-même perçoit une prime chaque trimestre en plus de son gros salaire et de ses nombreux avantages). Lui et ses collaborateurs sont à l’aise et ça ne le gêne pas, entant que chef et gestionnaire de tous les Fonctionnaires de Côte d’Ivoire.
Pendant qu’il gave ses protégés à lui ,depuis plus d’une décennie, il s’étonne que les autres qu’il a confié à d’autres Ministères, réclament les mêmes Primes.
Et il parle d’impatience..
Il parle de mauvaise foi.
Il parle de procédures.
Il parle de planification
Il parle de responsabilités
Tous ces gros mots pour dire que les autres Fonctionnaires, qui ne travaillent pas avec lui doivent continuer de supporter et d’accepter la faim sans se plaindre.
Je voudrais lui rappeler, et il le sait, que la grève des enseignants, n’est que la face visible de l’iceberg. Tous les Fonctionnaires de Côte d’Ivoire sont des chasseurs de Prime. C’est juste que les 15 autres Ministères regardent et les regardent encore un peu avant de revenir à l’assaut.
Nous demandons au gouvernement que la réponse à la question de la Prime, soit donnée aux 250.000 Fonctionnaires de Côte d’Ivoire soit 80%, qui l’attendent sans ruse et en toute franchise.
Ceux qui sont en grève ne sont pas les seuls et ils ne sont pas les plus impatients et les plus affectés.
Nous les soutenons tous. Ceux qui se taisent d’un silence assourdissant devraient plus les interpeller ».
Comme on le voit, les fonctionnaires ivoiriens entendent bénéficier des fruits de la croissance économique du pays que vante le régime RHDP.
A.K
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