
Abidjan, le 22 Mai 2025
Le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau a rendu son verdict dans l’affaire opposant Valérie Yapo au PDCI et à son président, M. Thiam. Alors que chaque camp revendique la victoire, Me Alain Bokola, avocat de Mme Yapo, détaille les implications de la décision judiciaire.

Les principaux points du jugement
- Rejet des exceptions du PDCI
La présidente du tribunal a rejeté toutes les objections soulevées par les avocats du PDCI, notamment celle fondée sur l’article 83 concernant la nationalité. La cour a estimé que la requête de Mme Yapo visait avant tout l’annulation d’une sanction et non une contestation de nationalité.

- La sanction jugée illégale
Le tribunal a invalidé l’exclusion temporaire de Valérie Yapo, considérant qu’en l’absence de délai précis, elle équivalait à une radiation définitive. De plus, il a statué que seule une instance supérieure (le congrès du parti) pouvait prononcer une telle sanction, et non l’organe disciplinaire du PDCI.
- La question de la nationalité de Thiam
La juge a confirmé que M. Thiam n’était pas Ivoirien au moment de son élection à la tête du PDCI en décembre 2023. L’argument de la nationalité par filiation paternelle a été écarté, car son père n’était pas français, invalidant ainsi sa prétention à la double nationalité.

- Demandes supplémentaires rejetées
La requête de Mme Yapo visant à placer le PDCI sous administration provisoire a été jugée sans objet, le parti ayant déjà procédé à une réorganisation interne, incluant la démission de Thiam et la tenue de nouvelles élections.

- Réintégration par décision de justice
La cour a ordonné la réintégration pleine et entière de Valérie Yapo au sein du bureau politique du PDCI, soulignant que sa précédente exclusion était illégale. Me Bokola insiste : « Ce n’est ni le PDCI ni Thiam qui l’ont réintégrée, mais la justice. C’est une victoire incontestable pour Mme Yapo. »

Deux lectures possibles du verdict
- Pour Valérie Yapo : Le jugement valide ses arguments principaux (illégalité de la sanction, inéligibilité de Thiam) et lui offre une réhabilitation judiciaire.
- Pour le PDCI-Thiam : Quatre des cinq demandes de Yapo ont été rejetées, et la nouvelle direction du parti reste en place.
Si le tribunal a donné raison à Valérie Yapo sur le fond, le PDCI évite une mise sous tutelle judiciaire. La bataille politique, elle, est loin d’être terminée.
Déclarations de Me Alain Bokola, avocat de Valérie Yapo
AK
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