Dans une déclaration marquante, le ministre libyen de l’Intérieur, Imad Mustafa al-Trabulsi, a annoncé une série de nouvelles règles visant à réguler l’apparence et le comportement des citoyens dans les espaces publics. Cette initiative se concentre particulièrement sur les coiffures jugées « hors normes », les vêtements qui ne respectent pas les standards de pudeur, ainsi que toute forme d’intimité jugée « inappropriée » en public.
Les nouvelles règles, qui suscitent déjà un débat intense, visent à renforcer les valeurs traditionnelles et à promouvoir une certaine image de la société libyenne. Al-Trabulsi a exprimé son intention de scruter de près ces manifestations culturelles, déclarant que ceux qui ne se sentent pas en accord avec ces nouvelles normes ont la possibilité de « s’installer en Europe ».
Ce type d’annonce soulève des questions importantes sur la liberté d’expression et les droits individuels en Libye. Alors que certains soutiennent la nécessité d’une telle régulation pour préserver l’identité culturelle, d’autres y voient une atteinte à la liberté personnelle et un retour à des pratiques plus conservatrices.
Le ministre de l’Intérieur a ainsi lancé un appel à la conformité, mais la réponse du public reste incertaine. Alors que des nations s’efforcent de promouvoir la diversité et l’inclusivité, la Libye semble faire un choix résolu en faveur de la tradition. Ce tournant culturel pourrait avoir des conséquences significatives, non seulement sur le mode de vie des citoyens, mais aussi sur la perception du pays sur la scène internationale.
Ce développement est à suivre de près, car il pourrait marquer une étape cruciale dans l’évolution de la société libyenne et dans la relation entre l’État et ses citoyens.
Séverin Konan
Ovajabmedia.com
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