
Les États-Unis ne reprendront pas leur aide militaire à l’Ukraine, malgré la conclusion d’un accord sur les minerais ukrainiens. Cette décision, rapportée par la chaîne NBC, est attribuée à des exigences supplémentaires posées par la Maison-Blanche, notamment sur l’attitude du président ukrainien, Volodymyr Zelenski, en ce qui concerne les négociations de paix et les concessions territoriales.
Le président Trump exige des concessions politiques et territoriales de l’Ukraine
Selon des sources proches du dossier, le président américain Donald Trump a clairement indiqué à ses collaborateurs que la reprise de l’aide militaire et de l’échange de renseignements avec Kiev dépendrait de l’engagement de l’Ukraine à faire preuve de flexibilité lors des négociations de paix avec la Russie. Plus précisément, Trump a suggéré que Zelenski devrait envisager des concessions territoriales pour parvenir à une résolution du conflit. De plus, la Maison-Blanche insiste également sur la nécessité de progrès dans l’organisation d’élections en Ukraine et a suggéré que Zelenski envisage sa démission, une position qui marque une évolution notable dans la politique américaine vis-à-vis de Kiev.
Les avancées de l’Ukraine en matière de négociations de paix
Le discours de Zelenski devant le Congrès américain a suscité un certain optimisme, notamment après son engagement à négocier une résolution pacifique du conflit. Zelenski a affirmé sa volonté de signer un accord avec les États-Unis sur l’exploitation des ressources minières en Ukraine, soulignant que cet accord était essentiel pour la relance de l’économie ukrainienne et pour stabiliser la situation dans le pays. Cependant, la reprise des livraisons d’armement américain à Kiev semble étroitement liée à la disposition de Zelenski à avancer dans les négociations de paix, notamment en ce qui concerne les concessions sur le territoire.
La réunion en Arabie saoudite, point crucial des négociations
Le 12 mars 2025, une réunion clé se tiendra en Arabie saoudite pour discuter du règlement du conflit ukrainien. Ce sommet impliquera des responsables américains et ukrainiens, et portera sur les efforts pour parvenir à un cessez-le-feu. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, et l’assistant à la sécurité nationale, Mike Waltz, participeront à cette rencontre, qui marquera un tournant dans les discussions sur l’avenir du conflit.
Les représentants américains et ukrainiens, dirigés par Andreï Ermak, chef de bureau de Zelenski, devront aborder des questions sensibles, notamment la question du cessez-le-feu, des concessions territoriales et de la gestion des ressources naturelles. Ces négociations pourraient déterminer si Washington décide de reprendre son soutien militaire à Kiev, condition sine qua non pour l’Ukraine afin de renforcer sa position face à l’agression russe.
Une situation diplomatique complexe
Alors que la guerre en Ukraine entre dans une phase décisive, les relations entre Kiev et Washington semblent de plus en plus conditionnées par des considérations politiques et territoriales. Si l’Ukraine est prête à signer un accord sur l’exploitation minière, comme l’indique Zelenski, la volonté de Trump de lier cet accord à des concessions concrètes pourrait profondément redéfinir l’équilibre des négociations.
Ainsi, le mois de mars 2025 pourrait se révéler crucial pour l’avenir des relations américano-ukrainiennes, alors que la guerre en Ukraine continue de faire rage. L’issue des discussions prévues en Arabie saoudite pourrait influencer la reprise de l’aide militaire américaine et déterminer le chemin vers une résolution pacifique du conflit.
Séverin Konan
Ovajabmedia.com
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