Burkina Faso : vers un retrait des permis d’exploitation minière aux sociétés étrangères

Les récentes déclarations du président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, font écho à une volonté affichée de reprendre en main l’exploitation minière dans le pays. En effet, le chef d’État a clairement annoncé lors d’une allocution radiophonique marquant son deuxième anniversaire au pouvoir, que les autorités envisagent de retirer certains permis d’exploitation minière accordés à des sociétés étrangères.

Cette décision, motivée par la conviction que le Burkina Faso possède les compétences nécessaires pour exploiter ses propres ressources minières, soulève des interrogations quant à l’avenir des investissements étrangers dans ce secteur stratégique. Selon le président Traoré, l’or, ressource précieuse présente en abondance dans le pays, pourrait être extrait de manière autonome, sans nécessiter l’intervention de multinationales.

Cette prise de position audacieuse s’inscrit dans une volonté de renforcer la souveraineté nationale et de promouvoir le développement de l’industrie minière burkinabè. Néanmoins, les détails concernant les sociétés visées par le retrait des permis ne sont pas encore connus, laissant planer un certain suspense sur les prochaines étapes de cette stratégie.

Cette décision du Burkina Faso pourrait marquer un tournant dans les politiques d’exploitation minière en Afrique, où de nombreux pays riches en ressources naturelles cherchent à revoir leurs relations avec les entreprises étrangères. Il s’agit là d’un enjeu majeur pour le développement économique et social du continent, et le Burkina Faso semble vouloir ouvrir la voie à une approche plus autonome et souveraine en matière d’exploitation de ses ressources minières.

En définitive, la décision du président Traoré de retirer certains permis d’exploitation minière à des sociétés étrangères marque un tournant significatif dans le processus de la gestion des ressources publiques du pays.

Séverin Konan

Ovajabmedia.com

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