En Centrafrique, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), un mouvement politico-militaire regroupant plusieurs factions rebelles, a annoncé dimanche dans un document circulant sur les réseaux sociaux la fin de toutes les hostilités sur l’ensemble du territoire.
Selon le général Ali Darassa Mahamat, chef d’état-major de la CPC, ce geste viserait à « ramener la paix et la cohésion sociale » dans le pays. Joints par RFI, des porte-paroles civils et militaires du mouvement ont confirmé l’authenticité de cette déclaration, la qualifiant de « geste de paix » envers le gouvernement centrafricain.
Ouverture au dialogue, mais pas de consensus
Réfugiés dans le maquis ou en exil depuis 2020, certains dirigeants de la CPC se disent ouverts à des pourparlers avec les autorités de Bangui « afin de ramener la paix ». Aboubakar Sidick Ali, porte-parole civil du mouvement, estime que « tout combat n’exclut pas de discuter avec l’ennemi ».
Cependant, cette initiative n’a pas fait l’unanimité au sein de la coalition. Un autre cadre civil affirme que le Conseil des sages de la CPC ne s’est pas prononcé sur ce document et s’étonne de le voir circuler.
Malgré ce cessez-le-feu unilatéral, le chemin vers la paix reste parsemé d’embûches en Centrafrique. Le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement à cette déclaration de la CPC, et les divisions au sein de la coalition rebelle montrent que le consensus reste fragile.
Alors que la situation sécuritaire reste préoccupante dans plusieurs régions du pays, cet appel à la paix pourrait néanmoins ouvrir la voie à de futurs pourparlers entre les parties en conflit. Mais la réussite d’un tel processus dépendra de la capacité de la CPC à parler d’une seule voix et de la volonté du gouvernement centrafricain d’engager un dialogue constructif.
Séverin Konan
Ovajabmedia.com
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