
En Côte d’Ivoire, une simple histoire de voiture offerte a suffi à réveiller les démons d’un système politique gangréné par la corruption. Cette affaire, qui aurait pu passer inaperçue dans un autre contexte, a mis le pays en émoi, révélant une fois de plus les travers d’une classe politique accusée de privilèges indus et de détournements massifs. Mais au-delà de la colère, cette situation pourrait bien être le point de départ d’un sursaut citoyen historique, à condition que les Ivoiriens saisissent l’opportunité des urnes en 2025.
Depuis la disparition du Père fondateur, Félix Houphouët-Boigny, la Côte d’Ivoire semble enchaînée à un cycle infernal de gouvernances marquées par l’opacité et les scandales financiers. Les promesses de transparence et de bonne gouvernance se sont souvent évaporées une fois le pouvoir acquis, laissant place à des pratiques qui profitent à une minorité au détriment de la majorité. L’affaire de la voiture offerte à une compatriote est emblématique de ce système : un cadeau somptueux, financé par des fonds publics, dans un pays où des millions de personnes peinent à joindre les deux bouts.
Face à cette réalité, la Nouvelle Convergence Citoyenne (NCC), dirigée par Noba Thomas, propose une rupture radicale avec le passé. Son credo ? La politique participative citoyenne. L’idée est de transformer les Ivoiriens en acteurs clés de la vie politique, en leur donnant les moyens de contrôler et de sanctionner leurs dirigeants. Pour la NCC, il ne s’agit plus de se contenter de dénoncer les abus, mais de construire un nouveau modèle de gouvernance où chaque citoyen aurait son mot à dire.
Noba Thomas, président de la NCC, en est convaincu : l’élection présidentielle de 2025 doit être un moment de vérité. « Le peuple ivoirien a le pouvoir de mettre fin à cette impunité qui dure depuis trop longtemps », affirme-t-il. Selon lui, seule une mobilisation massive et déterminée peut briser le cercle vicieux de la corruption. La NCC appelle donc les Ivoiriens à s’engager activement dans la vie politique, pour exiger des comptes et pour construire un avenir meilleur.
Mais le chemin vers le changement sera semé d’embûches. La corruption est un adversaire redoutable, profondément ancré dans les structures du pouvoir. Pourtant, les signes d’un réveil citoyen se multiplient. Les réseaux sociaux bruissent de colère, les manifestations se font plus fréquentes, et les appels à la transparence plus audibles. L’affaire de la voiture a servi de révélateur, exposant au grand jour les inégalités et les injustices qui minent le pays.
La politique participative citoyenne proposée par la NCC offre une alternative crédible. En plaçant les citoyens au cœur du processus décisionnel, elle vise à créer un système où les ressources publiques seraient enfin utilisées pour le bien commun. Mais pour que cette vision devienne réalité, il faudra une mobilisation sans précédent. Les Ivoiriens devront faire preuve de courage, de détermination et d’unité pour exiger le changement.
Alors, 2025 sera-t-elle l’année du sursaut citoyen en Côte d’Ivoire ? La réponse dépendra de la capacité des Ivoiriens à se mobiliser et à croire en un avenir différent. Une chose est sûre : le temps des promesses creuses et des cadeaux indus est révolu. Le peuple ivoirien mérite mieux, et il est temps de le prouver. La voiture qui a révélé les failles du système pourrait bien être le symbole d’un nouveau départ. À condition que la population saisisse cette opportunité historique.
Essoh Aka
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