Depuis que le Président Alassane Ouattara a accédé à la magistrature suprême, l’administration publique ivoirienne ne cesse de se moderniser.
Dans sa vision de faire de la Côte d’Ivoire une nation moderne avec une administration publique performante, il a mis en route une série de mesures, aux fins d’ « accroître l’efficacité de l’administration publique tout en diminuant ses coûts de fonctionnement ».
Ce projet s’articule autour de trois (3): « améliorer la qualité des services publics », « offrir un environnement de travail modernisé » et « maîtriser les dépenses publiques en optimisant les moyens ».
Plusieurs ministres se sont même succédé à la tête du département ministériel de la Fonction publique, chacun y apportant sa touche personnelle d’amélioration. La toute dernière innovation est le pointage numérique de tous les agents de l’Etat, notamment par la création d’une « Direction des Systèmes d’informations pour assurer la digitalisation des procédures de gestion des Ressources Humaines de l’Administration publique »,
une manière d’exercer un contrôle plus accru sur les effectifs.
Pour autant, plusieurs tares sont constamment relevés dans l’administration publique, à l’exemple de l’absentéisme, le manque d’engagement et de professionnalisme, le laxisme, la démotivation, l’irrespect des usagers, le manque de respect de la chose politique; le tout résultant dans un manque d’efficacité et de gaspillage des ressources publiques qui, pourtant, ne sont pas indefiniment extensibles. Au contraire !
Que faudrait-il faire face à une telle situation qui, si elle perdure, risque de décredibiliser l’administration publique et ainsi contrecarrer les objectifs de gouvernance du Président Alassane Ouattara?
Sans prétendre pouvoir enrayer d’un coup tous les maux ci-dessus évoqués, une excellente manière de s’assurer d’un comportement plus éthique et plus responsable des fonctionnaires serait de leur faire prêter serment, au sens premier du terme, avant leur entrée en fonction, comme le font les magistrats et les médecins.
Cela ne veut nullement dire que cette « promesse solennelle » et officielle de se donner corps et âme à son travail sera nécessairement un gage de conscience professionnelle, mais au moins, le fonctionnaire pourrait se sentir moralement et, peut-être, spirituellement lié par « l’engagement de bien remplir les devoirs de sa fonction »
En fin de compte, on peut conclure que la prestation de serment avant de prendre fonction pourrait agir comme une garantie pour la correction progressive des défauts constatés dans l’administration publique.
Oussou kouamé Rémi
Enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara-Bouaké
Expert Analyste socio-politique et économique
Conseiller spécial du Secrétaire départemental de la S/P de Pakouabo
Délégué de la Zone1
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