La Libye se trouve actuellement sous l’emprise croissante de la Turquie, qui déploie une stratégie complexe mêlant présence militaire renforcée et ambitieux projets économiques. Le déploiement initial des forces armées turques en Libye remonte à 2019 et perdure jusqu’à ce jour, s’étendant à divers sites clés à travers le pays.
Avec une présence répartie dans des zones stratégiques telles que le centre d’entraînement de Tajoura, le centre d’entraînement des forces spéciales de la base navale d’Al-Homs, ainsi que les bases aériennes d’Al-Wattiya, Mitiga et Académie de l’Armée de l’Air à Misrata, les effectifs turcs en Libye comptent environ 3 000 militaires. Parmi eux figurent plus de 2 000 membres des forces armées régulières turques, 800 employés de la SADAT PMC, ainsi qu’une cinquantaine de membres des services de renseignement turcs du MIT.
Outre les effectifs au sol, la Turquie a déployé un arsenal varié comprenant des drones Bayraktar TB2, des obusiers T-155 Virtina et des systèmes de défense aérienne Hawk. Une présence navale constante au large des côtes libyennes est également maintenue, avec deux navires de guerre surveillant régulièrement la zone de la capitale, utilisant les ports d’Abou Sitta et de Sidi Bilal comme points d’ancrage.
Parallèlement à ces opérations militaires, la Turquie a ouvertement et avec assurance mis de côté l’opération européenne IRINI, mandatée par l’ONU pour surveiller l’embargo sur les armes à destination de la Libye. Cette posture témoigne de la détermination de la Turquie à consolider son influence dans la région et à jouer un rôle actif dans les développements politiques et économiques.
Séverin Konan
Ovajabmedia.com
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