Fuite massive de policiers congolais : Le Burundi accueille des milliers de réfugiés dans un contexte de crise grandissante en RDC

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La situation sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) continue de se détériorer, avec des conséquences dramatiques pour la population locale et la région voisine. Selon le ministre burundais de l’Intérieur, plusieurs centaines de policiers congolais ont fui la RDC, ajoutant une nouvelle dimension à la crise qui secoue le pays.

Depuis le début du mois de février 2025, le Burundi a dû faire face à un afflux massif de réfugiés fuyant la violence qui ravage l’est de la RDC. Le ministre de l’Intérieur burundais a révélé qu’entre 20.000 et 35.000 réfugiés congolais ont trouvé refuge dans le pays voisin, fuyant les combats incessants entre les forces armées congolaises et les groupes rebelles, notamment le M23.

Cet afflux massif a exacerbé une crise humanitaire déjà fragile et met à l’épreuve les capacités du Burundi à gérer cette situation d’urgence. Les autorités burundaises sont confrontées à un défi de taille en termes d’hébergement, de soins et de soutien pour ces populations vulnérables, qui fuient des conditions de plus en plus dramatiques dans l’est de la RDC.

L’une des raisons principales de cette fuite massive est l’offensive du groupe armé M23. Selon l’ambassadeur de la RDC auprès de l’ONU, Zénon Mukongo Ngay, l’offensive a déjà fait près de 3.000 victimes, un chiffre qui ne cesse de croître à mesure que les combats se prolongent. Ce groupe rebelle continue de faire des ravages dans la région, menaçant la sécurité de milliers de civils innocents et entraînant des déplacements massifs.

Le M23, après avoir pris le contrôle de la cité stratégique de Kamanyola, poursuit son avancée dans le Sud-Kivu. Les forces rebelles s’approchent désormais d’Uvira, une ville clé dans la région, augmentant ainsi le risque de nouvelles vagues de réfugiés dans les pays voisins, y compris le Burundi.

Le rôle de la communauté internationale et les tensions régionales
[20/02 à 10:55] ChatGPT: Face à cette escalade de violence, la République Démocratique du Congo se tourne vers la communauté internationale pour obtenir un soutien accru. Kinshasa a exprimé son appréciation de la position de Moscou sur la crise, mais insiste sur le fait que la Russie, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, doit exercer davantage de pression sur le Rwanda, qu’elle considère comme complice de l’agression du M23.

Les tensions entre la RDC et le Rwanda sont au cœur de cette crise. Kinshasa accuse Kigali de soutenir les rebelles du M23, ce que le Rwanda a toujours nié. Cependant, la situation demeure tendue, et les appels à une intervention internationale se multiplient.

La situation dans l’est de la RDC, particulièrement dans les zones contrôlées par le M23, continue de se détériorer, entraînant une perte de vies humaines et des déplacements massifs de populations. Le Burundi, tout en offrant un refuge aux milliers de réfugiés, se trouve sous pression pour gérer une crise humanitaire grandissante. Les autorités congolaises, de leur côté, appellent à un soutien international plus fort pour mettre fin à cette escalade de violence et ramener la paix dans la région. L’espoir demeure que la communauté internationale, avec l’ONU en tête, agisse de manière plus décisive pour éviter une détérioration supplémentaire de la situation et aider les populations dans le besoin.

Séverin Konan

Ovajabmedia.com

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