
Le 20 janvier, une déclaration marquante a été faite par Saleh Gougil, le président de l’Assemblée populaire nationale d’Algérie. Dans un contexte où les douleurs et les cicatrices du passé demeurent largement présentes dans la mémoire collective, Gougil a réaffirmé la demande de son pays auprès de la France : celle d’assumer la pleine responsabilité des conséquences des essais nucléaires qui ont eu lieu durant la période coloniale en Algérie. Son discours a mis en lumière une question cruciale, tant sur le plan historique que sur celui des droits de l’homme et de la justice sociale.
L’Algérie n’est pas seulement un pays qui regarde vers l’avenir. Les blessures ouvertes par la colonisation française, et plus particulièrement par les essais nucléaires, sont encore un sujet brûlant pour de nombreux Algériens. En effet, Gougil a souligné la souffrance persistante des populations, en particulier celles vivant dans les régions touchées par ces essais. Le constat est alarmant : des décennies après les tests nucléaires, les habitants continuent d’en ressentir les conséquences sur leur santé et leur environnement.
Pour contextualiser cette déclaration, il est essentiel de rappeler que le premier essai nucléaire sur le sol algérien a eu lieu le 13 février 1960 sur le site de Tanezrouft. Ce test, connu sous le nom de code « Gerboise Bleue », a marqué le début d’une série d’expérimentations qui ont eu des répercussions dévastatrices. Les retombées radioactives ont contaminé une immense zone de 200 km de long et 100 km de large, engendrant des effets environnementaux et sanitaires catastrophiques qui perdurent encore aujourd’hui.
Les conséquences de ces essais ne se limitent pas seulement à la contamination physique des territoires touchés. Elles se manifestent aussi par un traumatisme social et psychologique pour les populations locales, qui portent la mémoire de ces événements tragiques. Des maladies graves et des malformations congénitales, souvent mentionnées dans les rapports de santé publique, viennent renforcer ce tableau tragique. Ceci soulève des questions éthiques et morales sur la responsabilité des États dans la préservation de la vie humaine et de l’environnement.
Séverin Konan
Ovajabmedia.com
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