
Dans cette contribution, Jean François Kouassi, Président du Mouvement des Jeunes de Côte d’Ivoire (MJCI) met en avant la progression remarquable de l’indice de développement Humain (IDH) de la Côte d’Ivoire. Selon lui, le pays a connu une progression encourageante en matière de l’IDH en un an.
«Entre 2022 et 2023, la Côte d’Ivoire a gagné +0,017 point, passant de la 162e à la 157e place sur 193 pays. Avec une valeur d’IDH de 0,582, la Côte d’Ivoire se classe désormais 1re au sein de l’UEMOA et 3e dans la CEDEAO, derrière le Cap-Vert (0,668) et le Ghana (0,628). Le pays a ainsi enregistré une progression remarquable de son Indice de Développement Humain (IDH).
Un bond de 5 places en une seule année, c’est une performance notable qu’il convient de saluer. Elle reflète les efforts conjoints du gouvernement, de ses partenaires, et bien sûr, des populations ivoiriennes », déclare-t-il.
A l’en croire, cette progression est le fruit d’une dynamique de développement accéléré que connaît le pays depuis plusieurs années. « Sur le plan économique, la croissance du PIB, estimée à +5,2 %, a permis d’investir massivement dans des secteurs clés : les routes, pour relier les régions et faciliter le commerce, l’accès à l’eau potable et à l’électricité, dont la couverture est passée de 51 % à plus de 95 %, la santé, avec plus de 250 centres de santé construits ou rénovés, dont 5 CHR (Aboisso, Adzopé, Man, Bouaké et San Pedro), ainsi que 243 établissements sanitaires de proximité, l’éducation, avec la rénovation et la construction de nombreuses écoles et universités, notamment à Cocody et à Abobo-Adjamé. Tous ces investissements ont eu un impact sur la qualité de vie d’une large partie de la population. Et c’est ce que reflète, en partie, le score de l’IDH 2023 », a indiqué Jean François Koumassi.
Des réalités peu reluisantes derrière
Cependant, il a fait savoir que derrière ces chiffres, se cachent des réalités peu reluisantes. «En effet, si l’on tient compte des inégalités (IDH ajusté aux inégalités), l’IDH chute fortement, passant de 0,582 à 0,350. Cela signifie que la Côte d’Ivoire perd près de 40 % de son potentiel de développement humain, en raison des écarts importants entre riches et pauvres, entre zones urbaines et rurales, entre hommes et femmes. Autrement dit, tous les Ivoiriens ne profitent pas de la même manière des fruits de la croissance.
Un autre défi majeur réside dans le niveau d’instruction des adultes. Les personnes âgées de plus de 25 ans n’ont été à l’école que 4,9 années en moyenne. Cela signifie que, dans l’ensemble, les adultes en Côte d’Ivoire n’ont bénéficié que de moins de cinq ans de scolarisation. Ce faible niveau d’instruction limite les chances d’obtenir un emploi décent, de réussir dans la vie ou de participer pleinement au développement du pays. Le capital humain reste donc faible et représente un enjeu prioritaire » a soutenu Jean François Kouassi.
Pour lui, ’’ il ne faut pas se satisfaire uniquement des progrès enregistrés’’. Mais plutôt agir. «Il est urgent de : réduire les inégalités structurelles, mieux redistribuer les richesses, et renforcer les politiques publiques, notamment en faveur d’une l’éducation de qualité, du maintien des élèves à l’école plus longtemps, de l’équité territoriale et de la justice sociale.
La Côte d’Ivoire avance, et c’est une bonne chose. Mais elle avancera encore plus loin et plus vite si chaque ivoirien, quel que soit son milieu ou son lieu de vie, a véritablement sa place dans ce développement.
C’est à cette condition que nous pourrons transformer cette embellie statistique en progrès humain durable et partagé», a plaidé Jean François Kouassi.
A. K
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