Le 3 mars 2025, un affrontement violent entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et des militants de l’ISCAP (État Islamique en Afrique Centrale) a coûté la vie à 8 soldats congolais, tandis que plusieurs autres ont été blessés. L’attaque s’est produite près de Kasonge, une région située dans l’est du pays, non loin des lignes de front entre les FARDC et les rebelles du M23.
Cet incident est particulièrement marquant en raison de la proximité géographique de l’ISCAP avec les positions du M23, un groupe rebelle ayant intensifié ses activités dans la région ces dernières années. Selon des sources militaires, il s’agit de la première fois que l’ISCAP et le M23 semblent collaborer ou s’assister dans une opération, soulignant une évolution préoccupante dans les dynamiques sécuritaires de la région.
Les affrontements ont éclaté après une attaque surprise lancée par les militants de l’ISCAP, qui ont ciblé des positions des FARDC sur cette zone stratégique. Les soldats congolais, pris de court, ont opposé une résistance farouche, mais la supériorité numérique et l’armement des assaillants ont causé de lourdes pertes. Les blessés ont été rapidement évacués pour recevoir des soins médicaux dans les hôpitaux militaires les plus proches.
Cette attaque met en lumière la complexité croissante du conflit dans l’est de la RDC, où plusieurs groupes armés, dont l’ISCAP et le M23, rivalisent pour le contrôle de territoires riches en ressources naturelles. Si la collaboration entre l’ISCAP et le M23 reste incertaine, les observateurs de la situation sécuritaire dans la région n’écartent pas la possibilité d’une coopération tacite entre ces deux factions, ce qui représenterait un défi supplémentaire pour l’armée congolaise et les efforts internationaux pour instaurer la paix dans la région.
Face à cette nouvelle menace, le gouvernement congolais et les forces armées se trouvent confrontés à la nécessité d’adapter leur stratégie militaire pour faire face à des groupes armés de plus en plus diversifiés et déterminés. La situation reste tendue, et les autorités congolaises ont promis de renforcer la sécurité et de poursuivre les opérations contre l’ISCAP et le M23.
Cet affrontement tragique rappelle les défis sécuritaires continus auxquels fait face la République Démocratique du Congo, avec des groupes armés qui continuent de déstabiliser la région et d’infliger des pertes importantes aux forces de défense.
Séverin Konan
Ovajabmedia.com
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