
Suite au déguerpissement des ferrailleurs au niveau d’Abobo-Anador pour le site d’Abobo N’Dotré, les riverains de la Cité Batim située à quelques encablures de la nouvelle casse ne trouvent plus le sommeil. Les nouveaux voisins se montrent de plus envahissants.

Un sentiment d’insécurité …
En effet, dans leurs installations, les nouveaux occupants ne respectent pas les limites de leur territoire. Selon Noël Guéi, vice-président du Conseil syndical provisoire de la cité Batim, les ferrailleurs confondent le site prévu pour eux et la cité. « Dans leur précipitation, ils ont commencé à mettre leurs installations sur des parcelles de notre cité. Ils traversent la cité pour rejoindre la casse », a-t-il fait savoir.

Pour lui, cette situation provoque d’énormes désagréments et une situation de grosse insécurité pour les riverains en général et pour leurs enfants en particulier. « Nos enfants n’ont plus d’espace de jeux. Ils sont perpétuellement en danger. Souvent, des camions chargés de pièces détachées de toutes sortes traversent la cité créant ainsi un sentiment de peur chez les enfants. Notre belle cité jadis tranquille se transforme au fur et à mesure en un endroit d’insécurité absolu. Il y a quelques jours, aux environs de 4 heures du matin, des voisins ont entendu sonner à leurs portes. A leur réveil, ils ont découvert des traces de sang dans la rue et devant leurs différents portails.
Nous ne savons pas ce qu’il s’est passé durant la nuit à quelques pas de nos modestes demeures. C’est une situation qui n’est jamais arrivées depuis que nous sommes dans cette cité », a-t-il fait remarquer.
Des riverains abandonnés à leur propre sort
A la question de savoir si le Conseil syndical de la cité Batim s’est tourné vers les autorités compétentes pour un dénouement voici ce que Noël Guéi, répond : « Nous avons demandé des rencontres à la mairie sans grand succès. Nous avons l’impression que la mairie est préoccupée qu’à déguerpir Abobo-Anador.
Nous constatons que nous sommes abandonnés à notre propre sort. Nous ne sommes pas contre les installations sur le nouveau site, mais, il faut un minimum d’encadrement dans cette installation. C’est à la faveur des logements sociaux que nous sommes arrivés ici. Et, sur l’ACD global que nous a donné la société en charge de la construction, se trouvent des parcelles sur lesquelles les ferrailleurs sont en train de s’installer. Pour nous, cette situation est inadmissible ».
Poursuivant, notre interlocuteur a indiqué qu’à l’origine, il était prévu la construction de deux cités. La première a été entièrement construite. La seconde était en cours de construction lorsque la société a arrêté soudainement les travaux en promettant des immeubles en lieu et place des maisons basses.
Cependant, cette promesse n’a pas été respectée. « C’est parce que le projet des immeubles n’a plus vu le jour que l’endroit est aujourd’hui occupé par les ferrailleurs ». A-t-il fait comprendre.
Pour conclure, le vice-président a demandé la clémence des autorités locales et de la société en charge de la construction de la cité. « Nous ne savons pas vers qui nous tourner. Tout ce que nous voulons, c’est de vivre en paix et en sécurité. Nous souhaitons que chacun prenne ses responsabilités », a plaidé Noël Guéi.
Dans le cadre de l’embellissement et l’aménagement de la commune d’Abobo, les artisans et autres ferrailleurs de la casse d’Abobo-Anador ont été recasés sur un autre site du côté de N’Dotré. Ce sont 2000 boxes, plusieurs entrepôts, et 4 hectares d’espaces disponibles pour les ferrailleurs déguerpis.
De Khalil
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