Le 15 janvier 2025, à Kinshasa, la justice congolaise a rendu son verdict dans une affaire choquante impliquant un membre d’un groupe de délinquants connus sous le nom de « kulunas ». Ce dernier a été condamné à la peine capitale après avoir commis un acte de violence extrême à l’encontre de M. Djanny Matadi, un jeune homme victime de l’amputation de sa main.
Le tribunal, réuni en flagrance, a rapidement pris la décision de condamner le délinquant, dont le geste insensé a provoqué l’indignation et la stupeur dans toute la capitale. L’agression, d’une rare violence, a eu lieu dans un contexte de montée en puissance des actes criminels dans certains quartiers de Kinshasa, souvent attribués aux « kulunas », ces jeunes délinquants qui sèment la terreur dans plusieurs régions du pays.
Le coupable, pris sur le fait, n’a pas caché son étonnement face à la sévérité de la sanction. Il a exprimé son incompréhension quant à la possibilité que couper la main d’un être humain puisse justifier une telle condamnation. « Couper une main peut-il réellement me conduire à la mort ? », a-t-il déploré lors du jugement.
Cette réaction reflète la déconnexion entre les actes criminels de plus en plus violents commis par certains délinquants et la réalité d’un système judiciaire en quête de dissuasion et de rétablissement de l’ordre. La condamnation à mort, une mesure extrême dans le droit pénal congolais, témoigne de la volonté des autorités de rétablir l’autorité de l’État face à la recrudescence de ces actes barbares, souvent associés à des bandes organisées.
Cette affaire met en lumière l’urgence de renforcer l’action des forces de l’ordre pour lutter contre les kulunas, mais aussi la nécessité de promouvoir des initiatives préventives pour éradiquer ce phénomène social profondément enraciné dans certains quartiers. Le verdict, bien que sévère, est perçu par beaucoup comme un signal fort dans la lutte contre l’impunité et la violence.
En attendant le recours possible devant les instances supérieures, ce jugement marque un tournant dans la lutte contre la criminalité organisée au Congo, un pays où l’insécurité, bien que luttée, continue d’affecter la vie quotidienne de nombreux citoyens.
Séverin Konan
Ovajabmedia.com
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