
La décision controversée de radier le nom de Tidjane Thiam de la liste électorale provisoire a suscité une vive réaction de la Coalition pour l’Alternance Pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-Côte d’Ivoire). Dans une déclaration rendue publique le 23 avril 2025, la coalition dénonce ce qu’elle qualifie de « dérive autoritaire » et appelle à une mobilisation nationale pour la défense des acquis démocratiques.
Dès le 3 avril, la CAP-Côte d’Ivoire avait exprimé ses inquiétudes face aux tentatives d’éviction du président du PDCI-RDA, plébiscité à 99,50 % par son parti pour représenter la formation à la présidentielle d’octobre 2025. « On a assisté à des attaques en règle, dirigées contre le Président Tidjane Thiam, notamment sur sa légitimité à être président de son parti et partant, sur sa capacité à représenter le PDCI-RDA », déplore la déclaration.
Les accusations initiales portant sur la nationalité de M. Thiam n’ayant pas prospéré, ses opposants auraient, selon la CAP, instrumentalisé la question de la naturalisation pour tenter de l’écarter de la course présidentielle. Pour la coalition, cette exclusion n’est pas isolée mais s’inscrit dans une logique plus large : « Après avoir exclu par des artifices juridiques les Présidents Laurent Gbagbo, Soro Kigbafori Guillaume et le Ministre Charles Blé Goudé, le régime instrumentalise à nouveau la justice. »
La CAP-Côte d’Ivoire fustige également la Commission Électorale Indépendante (CEI), jugée partiale et inefficace. Elle exige sa dissolution et la mise en place d’un nouvel organe plus crédible pour superviser le processus électoral. Parmi ses revendications figurent également l’audit et la révision de la liste électorale, ainsi que la réinscription de tous les candidats injustement écartés.
« Le pouvoir s’apprête à organiser des élections avec des adversaires choisis en vue de se déclarer vainqueur dès le premier tour », avertit la coalition, qui y voit une tentative de confiscation du processus démocratique. Dans un appel solennel, elle invite les militants, les forces vives et les citoyens épris de paix à se mobiliser pour préserver la stabilité et la démocratie.
Alors que la Côte d’Ivoire s’apprête à entrer dans une phase électorale décisive, la tension monte autour de la transparence du processus et de la liberté de candidature. La radiation de Tidjane Thiam, loin d’être un simple contentieux administratif, apparaît désormais comme un test pour l’État de droit ivoirien.
Séverin Konan
Ovajabmedia.com
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