
Le jeudi 23 avril 2025, à Bondoukou, localité située au nord-est de la Côte d’Ivoire, deux individus ont été mis aux arrêts.
Ces deux individus avaient en leur possession trois peaux et trois crânes de panthères.
Leur arrestation est intervenue au moment où ils tentaient de vendre leurs butins dans une enceinte de la ville.
L’arrestation a été le fruit de la collaboration entre l’Unité de lutte contre la criminalité transnationale organisée (UCT), la Direction de la police forestière et de l’Eau du ministère des Eaux et Forêts (DPFE-MINEF) et EAGLE-Côte d’Ivoire, dont ils ont bénéficié de l’assistance technique.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les produits fauniques ont été illégalement obtenus au Burkina Faso, pays frontalier de la Côte d’Ivoire.
Et pour échapper à la vigilance des forces de l’ordre, les présumés trafiquants ont pris le soin de dissimuler leurs ’’marchandises’’ dans un sac d’engrais pour les acheminer sur Bondoukou dans le but de les vendre.
Arrêtés en flagrant délit de détention, de circulation et de commercialisation illégale de produits fauniques, les deux individus ont été placés dans la foulée en garde à vue à la préfecture de police de Bondoukou, puis transférés le 26 avril 2025 à l’UCT à Abidjan.
Ils ont été par la suite déférés le 29 avril 2025 au pôle pénal, économique et financier d’Abidjan où l’affaire a été mise en instruction.
Les suspects ont été placés sous mandat de dépôt.
De fait, si les deux (02) contrebandiers sont reconnus coupables, ils risquent une peine d’emprisonnement allant de dix (10) ans à vingt (20) ans et une amende de 10 millions à 100 millions de francs CFA.
Cela, au regard de la loi n° 2024-364 du 11 juin 2024 portant gestion de la faune.
En effet, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a classé la panthère comme quasi menacée en 2008, puis a élevé le classement à espèce vulnérable en 2016. Les principales menaces pesant sur l’espèce sont le trafic pour sa peau et ses os, utilisés en pharmacopée traditionnelle asiatique, ainsi que les conflits avec les propriétaires de bétail et la raréfaction de ses proies.
Pourtant, la panthère est protégée au titre de l’annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) depuis juillet 1975, c’est-à-dire que l’exportation d’un spécimen nécessite la délivrance et la présentation préalables d’un permis d’exportation.
Faut-il le rappeler, en Côte d’Ivoire, la panthère est inscrite au groupe I de la loi n° 2024-364 du 11 juin 2024 portant gestion de la faune.
Ainsi, la commercialisation d’un spécimen vivant ou mort sont formellement interdits.
L’animal étant intégralement protégé, donc le transport, la capture, la possession, constituent un délit.
BS
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