Lorsqu’il prit le pouvoir en 2011, l’une des priorités du Président Alassane Ouattara était de mettre fin à une série de maux sociaux qui ont été érigés en mode de gestion publique, à savoir « la course effrénée à l’enrichissement illicite, le trafic d’influence, les abus de biens sociaux, le clientélisme et les détournements en tous genres ».
Pour lui, dans une Côte d’Ivoire qui sort exangue de plus d’une décennie de crises politico-militaires, si le pays voulaient reconquérir la confiance des investisseurs internationaux, il lui fallait absolument se débarrasser de ces « pratiques pernicieuses » qui ont prévalu lors de cette période sombre de l’histoire du pays.
L’une des initiatives qu’il prit, à ce propos, fut de créer la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG).
« Organe du dispositif de prevention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées », mise en place en 2013, la HABG « s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan national de Bonne gouvernance et de lutte contre la corruption »
Il lui fallait mettre à sa tête une personne qui devait tout au moins remplir deux (2) critères, et non des moindres: être digne de confiance et avoir l’étoffe pour jouer ce rôle de contrôleur des deniers de l’Etat.
Qui d’autre que celui sur qui le Président Alassane Ouattara pouvait se reposer pour le défendre, contre vents et marées, et dont la prestigieuse et enrichissante carrière internationale va le conduire successivement à l’Union européenne et aux Nations unies, avant de revenir servir son pays.
Il s’agit bel et bien de Zoro Bi Ballo, ce juriste de formation, qui s’est peu à peu spécialisé dans les droits de l’homme et qui est devenu ministre de la promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, de 2021 à 2023, avant d’être nommé à la tête de la HABG, en 2023.
On se rappelle encore l’énorme risque, lui valant l’exil, que le Ministre Zoro Bi a pris, en 1999, aux heures sombres de la bataille du Président pour son ivoirité, lorsqu’il défia le pouvoir de feu Henri Konan Bedié, alors Président de la République, pour délivrer un certificat au Président Alassane Ouattara.
S’il se fait discret, cela est dû à sa fonction; discrétion d’ailleurs qui s’est encore manifestée lors de la désignation, par le Président, des coordonnateurs principaux du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP).
On a parfois évoqué certaines personnes de l’ombre qui font la force du Président Alassane Ouattara. Et si le nom du ministre Zoro Bi n’en fait pas nécessairement partie ou n’est pas couramment, il n’en, toutefois, pas moins qu’il est l’épine dorsale d’une Côte d’Ivoire moderne, qui veut tourner le dos à la corruption, à la gabegie et à l’incurie.
Ainsi, le Ministre Épiphanie Zoro Bi Ballo, au regard de la mission, des responsabilités et des pouvoirs de l’institution qu’il dirige, est un maillon clé de la mission du Président Alassane Ouattara. Et même si la corruption est vécue comme une gangrène, la HABG, que dirige le Ministre Zoro Bi, agit comme un organe dissuasif et, à ce titre, il est clair qu’il constitueet demeure l’un des piliers essentiels de la gouvernance du Président Alassane Ouattara.
Oussou kouamé Rémi
Enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara-Bouaké
Expert Analyste socio-politique et économique
Conseiller spécial du Secrétaire départemental de la S/P de Pakouabo Délégué de la Zone 1
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