Dans une déclaration empreinte de gravité et de détermination, Gnangbo Kacou, candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2025 a pris la parole pour alerter l’opinion nationale et internationale sur la situation politique préoccupante en Côte d’Ivoire. Dénonçant ce qu’il qualifie de « répétition des pratiques antidémocratiques », il a lancé un vibrant appel à la paix, à l’inclusion et à la réconciliation.
Revenant sur les événements de 2020, il a rappelé qu’un troisième mandat présidentiel, contesté et considéré comme inconstitutionnel par une partie de l’opinion, avait plongé le pays dans la violence. « Plus de 80 Ivoiriens ont perdu la vie, des centaines ont été blessés », a-t-il souligné, évoquant une « blessure profonde à notre démocratie » et une « violation grave de notre Constitution ».
À quelques mois du dépôt des candidatures pour la prochaine présidentielle, il affirme que « les mêmes pratiques refont surface ». Il accuse le pouvoir en place de chercher à écarter, par des voies détournées, quatre figures majeures de l’opposition : Charles Blé Goudé, Laurent Gbagbo, Guillaume Soro Kigbafori et Tidjane Thiam. « Ce sont là des manigances visibles de tous », déclare-t-il, dénonçant un système qui selon lui, repose sur l’exclusion et la manipulation de la loi.
Appelant à un changement profond, il propose une réforme structurelle du modèle de gouvernance à travers la mise en place d’un État fédéral de groupement de territoires, qu’il présente comme un cadre plus adapté à une gestion équitable et durable du pays. Il plaide également pour un accès universel aux savoirs, à la formation et aux technologies, afin que chaque jeune Ivoirien puisse « rivaliser avec n’importe quel enfant du reste du monde ».
Mais pour que ces réformes deviennent possibles, il insiste sur la nécessité d’un climat apaisé. C’est pourquoi il lance un appel direct au président de la République, Alassane Ouattara : « Je vous demande solennellement, avec toute l’humilité qui m’anime, de faire voter sans délai une loi d’amnistie permettant à tous les leaders politiques d’être candidats. » Une telle mesure, selon lui, garantirait une élection « juste, inclusive et transparente », capable de marquer un tournant vers une Côte d’Ivoire « réconciliée, libre et prospère ».
Dans ce même esprit, il annonce qu’à compter du dimanche 15 juin 2025, il entamera une longue marche à pied depuis la frontière centre-ouest du pays jusqu’à la place de la République à Abidjan. Intitulée « Sauvez la paix – Sauvez la République », cette marche se veut un acte symbolique fort contre l’exclusion politique et pour une démocratie véritable. Il la qualifie de « marche du peuple », portée par ceux qui refusent de voir la République sombrer dans l’injustice.
« La Côte d’Ivoire a tant souffert, beaucoup trop souffert. Il faut sauver la République », a-t-il conclu, avant d’invoquer la bénédiction divine sur le pays.
Séverin Konan
Ovajabmedia.com
About The Author
More Stories
Y’ello Care 2025 / Solidarité et responsabilité : l’exemple de Mtn salué
Entretien avec la fondatrice de la Maison Souhor / « Souhor, c’est une maison de haute couture qui allie style, identité et bien-être »
Suite au déversement de fioul lourd dans le canal de Vridi/Le ministre de l’environnement déclenche le plan Pollumar