Dans un tournant significatif pour son identité nationale, le Burkina Faso envisage de modifier sa devise officielle. Le gouvernement a proposé de remplacer l’actuelle devise, « Unité-Progrès-Justice », par une déclaration emblématique : « La Patrie ou la mort, Nous vaincrons ». Cette décision est inscrite dans le projet de loi constitutionnelle présenté lors du dernier Conseil des ministres, rapportent plusieurs médias locaux.
Cette initiative survient à un moment charnière pour le pays, qui a connu des bouleversements politiques et sociaux ces dernières années. En optant pour une devise qui évoque les luttes et les sacrifices historiques, le gouvernement burkinabé cherche à renforcer le sentiment de patriotisme et à revigorer un esprit de résistance face à des défis internes et externes.
Le Conseil des ministres a exprimé son accord pour transmettre le projet de loi à l’Assemblée législative de Transition, marquant ainsi un pas vers l’adoption officielle de ce changement. Cela souligne non seulement une volonté de réformes profondes au sein des institutions du pays, mais également une volonté de redéfinir les valeurs fondamentales qui unifient la nation.
« La Patrie ou la mort, Nous vaincrons » n’est pas seulement une phrase, mais un appel à l’unité nationale en ces temps de crise. Elle rappelle les luttes historiques du Burkina Faso pour la souveraineté et l’autodétermination, des principes qui, selon le gouvernement, sont toujours d’actualité dans le contexte des défis contemporains, tels que l’insécurité, la corruption et les tensions sociales.
Ce changement de devise pourrait également refléter un désir de s’éloigner des symboles associés à une période de gouvernance qui a été critiquée. En prenant cette nouvelle direction, le gouvernement espère galvaniser la population autour d’une nouvelle vision pour l’avenir, axée sur la lutte pour les droits et les libertés, et le progrès collectif.
Les réactions à cette décision ne manqueront pas de se faire entendre, tant du côté des partisans que des critiques de cette réforme. Certains verront dans ce mouvement une tentative de revigorer le nationalisme et la solidarité nationale, tandis que d’autres pourraient y percevoir une instrumentalisation des symboles pour des agendas politiques.
Le processus de transformation de la devise nationale s’inscrit dans un contexte où le pays s’efforce de forger son avenir politique. La discussion autour de ce changement se déroulera au sein de l’Assemblée législative de Transition, où des débats passionnés sont à prévoir.
Alors que le Burkina Faso s’engage sur cette voie de renouveau symbolique, l’issue des discussions législatives déterminera si cette nouvelle devise pourra unir les Burkinabés face aux obstacles à venir, tout en leur rappelant les valeurs qui ont forgé leur identité collective.
Ce revirement artistique et institutionnel souligne l’importance de l’unité dans les temps de crise, un message essentiel alors que le Burkina Faso s’efforce de naviguer entre tradition et modernité, entre défis et espoirs.
Séverin Konan
Ovajabmedia.com
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