Lutte contre le braconnage: Deux individus arrêtés à Soubré avec deux ivoires d’éléphants

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Le vendredi 08 novembre 2024, deux (02) présumés trafiquants d’animaux ont été appréhendés à Soubré, localité située à l’ouest de la Côte d’Ivoire, en possession de deux défenses d’éléphants de 15 kg.
Ces deux individus ont arrêtés grâce à la collaboration entre l’Unité de lutte contre la Criminalité Transnationale Organisée (UCT), la Direction de la Police forestière et de l’Eau du Ministère des Eaux et Forêts (DPFE-MINEF) et EAGLE-Côte d’Ivoire dont ils ont bénéficié une assistance technique.
En effet, ces pointes d’ivoires ont été transportées de Petit Bouaké à Soubré et pour échapper à la vigilance des forces de l’ordre. Ces deux individus ont pris le soin de les dissimuler dans un sac de charbon puis ont emprunté des pistes villageoises pour se rendre à Soubré située à 45 km de leur village Petit Bouaké.

Selon les premiers éléments de l’enquête, les deux pointes d’ivoires ont été obtenues suite à une partie de chasse au sein du Parc national de Taï, l’un des derniers bastions des éléphants en Côte d’Ivoire.
Malheureusement, du fait du braconnage, la population des éléphants est estimée à environ 300 individus au sein de ce parc de superficie estimée à 536.000 ha.
Les prévenus ont été placés dans la foulée en garde à vue au commissariat de Soubré, après leur arrestation pour flagrant délit de détention, de circulation et de commercialisation illégale de produits fauniques.
Ils ont été ensuite déférés le lundi 11 novembre 2024 à la Section de Tribunal de Soubré.

L’affaire a été mise en instruction et les suspects ont été placés sous mandat de dépôt. S’ils sont reconnus coupables, ces deux (02) contrebandiers risquent une peine d’emprisonnement allant de dix (10) ans à vingt (20) ans et d’une amende de 10 millions à 100 millions de francs CFA. Cela, si l’on se réfère à la loi N°2024-364 du 11 juin 2024 portant gestion de la faune.

En effet, le commerce international de l’ivoire est déclaré illégal depuis 1989, mais les populations d’éléphants d’Afrique continuent de décroitre. Chaque année, 20.000 à 30.000 éléphants sont tués pour leurs ivoires, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF) ; équivalent de 50 à 80 individus par jour.

Le rapport 2016 de l’’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) sur le statut des éléphants africains, révèle que la population d’éléphants en Afrique de l’ouest oscillerait entre 2500 et 11.000 éléphants et entre 200 et 600 en Côte d’Ivoire, dont une centaine dans le parc National de la Comoé. Cette population encore très fragile qui aura besoin de plusieurs années pour se reconstituer.

Faut-il le souligner, deux grands facteurs sont considérés comme étant la cause de cette baisse drastique de l’effectif des éléphants. Il s’agit d’une part, l’accroissement du trafic illégal d’animaux lié à la forte demande internationale de l’ivoire et d’autre part, l’exploitation abusive des ressources naturelles nécessaires aux éléphants du fait de l’agriculture industrielle et des occupations anarchiques de leur habitat.

BS

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