Le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a récemment pris position face aux demandes des États-Unis concernant le matériel militaire abandonné lors de leur retrait d’Afghanistan en 2021. Selon Mujahid, les autorités talibanes considèrent ces équipements comme un « butin de guerre », en réponse à l’appel américain pour la restitution de ce matériel.
Depuis leur prise de pouvoir en août 2021, les talibans ont récupéré une quantité importante de matériel militaire, comprenant des véhicules blindés, des hélicoptères et des armes, qui avaient été laissés sur place par les forces américaines et leurs alliés lors de leur retrait après près de 20 ans de présence en Afghanistan. Les États-Unis, ainsi que d’autres nations occidentales, ont exprimé des préoccupations quant à la sécurité et à l’utilisation de ces équipements par le régime taliban.
Dans sa déclaration, Mujahid a souligné que les talibans ne se considèrent pas responsables de la perte de ce matériel, et qu’ils ne le rendraient pas. Pour lui, il s’agit d’une conséquence de la guerre menée contre les forces américaines et internationales, et que le matériel récupéré est désormais considéré comme un butin légitime en tant que partie intégrante du résultat du conflit. « Les États-Unis ont occupé notre pays pendant près de deux décennies. Ils sont responsables non seulement de la destruction matérielle, mais aussi de la pauvreté et des souffrances que nous avons endurées », a déclaré Mujahid.
La question du matériel militaire abandonné reste un point de friction majeur dans les relations internationales entre les talibans et les États-Unis, avec des implications pour la sécurité régionale et les efforts de stabilisation en Afghanistan. Tandis que les États-Unis insistent sur la nécessité de récupérer ce matériel afin de prévenir toute menace potentielle, les talibans défendent leur position en le qualifiant de conséquence directe du retrait précipité des forces américaines.
Cette déclaration met en lumière les divergences persistantes entre les talibans et les puissances occidentales, alors que le pays continue de naviguer à travers une période d’incertitude politique et économique. Pour l’Afghanistan, cette situation illustre la complexité du processus de réconciliation et de reconstruction après des décennies de guerre.
Séverin Konan
Ovajabmedia.com
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